L'éthique des collections

Étude de cas : Musée du portrait du Canada

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Tout au long du programme, l'objectif de Robert était de découvrir et de compiler tout ce qui était nécessaire pour commencer une collection née numérique de contenus générés par les utilisateurs pour le Musée du portrait du Canada. Robert pensait qu'il s'agirait d'une simple question d'essais et d'erreurs, mais il a découvert en cours de route qu'il fallait tenir compte de nombreuses autres variables et des préoccupations des parties prenantes. 

Transcription

Je m'appelle Robert Steven et je suis le directeur général du Musée du portrait du Canada. Nous sommes un musée en démarrage pour l'avenir du Canada qui s'intéresse aux histoires des personnes et des peuples qui composent le Canada, ainsi qu'à la façon dont ils se représentent et sont représentés par autrui dans l'ensemble des médias, y compris les médias numériques.

Au départ, notre objectif semblait assez simple : il s'agissait de découvrir et de compiler tout ce dont je pensais avoir besoin pour commencer une collection numérique de contenus fournis par les utilisateurs. J'ai présumé que tout ce dont j'aurais besoin serait facilement disponible et simple à expérimenter, j'ai donc imaginé qu'il s'agirait d'une simple question d'essais et d'erreurs et, dans une certaine mesure, cela aurait pu être le cas, mais j'ai découvert en cours de route qu'il y a beaucoup plus de variables à prendre en compte que je ne l'aurais imaginé, mais plus important encore, j'ai découvert qu'il y a beaucoup plus de préoccupations à prendre en compte de la part des parties prenantes que je ne l'aurais imaginé.

Tout au long du projet, nous avons commencé par une démonstration en ligne et dans le monde réel des possibilités de collecte et de préservation des portraits numériques vernaculaires des personnes participant à un programme avec notre kiosque à Art Toronto en octobre. Cette démonstration a été extrêmement bien accueillie lors de la foire artistique et nous sommes également satisfaits des résultats en ligne. À partir de là, mois après mois, nous avons continué à développer ma stratégie de recherche de manière de plus en plus détaillée et spécifique, car les résultats préliminaires et les consultations avec les parties prenantes soulèvent continuellement des questions nouvelles et plus difficiles sur l'objectif, les méthodes et la validité de l'initiative de collecte. En décembre, janvier et février, j'ai fait des présentations à notre conseil d'administration et à notre comité de programme, décrivant nos recherches et proposant les prochaines étapes, qui ont chacune suscité de nouvelles questions de la part des membres, auxquelles il faut répondre avant de passer à la production.

Les défis ont été plus nombreux que je ne l'avais imaginé. J'ai passé beaucoup de temps à y réfléchir et je pense que la racine de tous ces défis vient du fait que communiquer quelque chose de nouveau, de peu familier et d'inattendu à une série de parties prenantes est très difficile parce que toutes les personnes impliquées ont besoin d'une grande quantité de nouvelles informations ayant des points de départ différents, mais généralement peu de contexte, mais l'étendue et le niveau de ces informations diffèrent largement d'une partie prenante à l'autre, de sorte que de nombreuses dimensions de l'information, de nombreuses dimensions de l'évaluation et de la justification des risques ont été demandées que je n'aurais pas attendues de mon propre point de vue.

Jusqu'à présent, nous avons appris que la défense d'une nouvelle initiative, en particulier d'une initiative qui pourrait être considérée comme modifiant la portée ou la nature sous-jacente d'une organisation, est une tâche beaucoup plus importante que la conception et le développement de l'initiative en soi. Mais la défense de cette cause est une étape essentielle, voire inévitable, du processus, qui ne peut être considérée comme acquise.

En ce qui concerne les prochaines étapes, je continue à élaborer des plans et des spécifications détaillés afin de répondre aux divers besoins d'information de notre conseil et de permettre le type d'analyse externe, juridique, de marché, entre autres, du concept qu'il a demandé dans l'espoir de faire avancer le projet vers la production et la mise en œuvre une fois que les préoccupations du conseil auront été satisfaites.

Ce travail aura un impact certain sur nos projets futurs et sur notre façon de travailler à l'avenir. Ce projet a clairement mis en évidence les écarts qui existent entre nos différentes parties prenantes en termes de niveau de confort et d'intérêt pour la collecte de patrimoine numérique. L'expérience que nous avons acquise en relevant le défi de discuter de nouvelles idées à partir d'un large éventail de perspectives nous sera très utile pour continuer à définir la nature de notre jeune organisation. Et tout au long de notre croissance, nous nous efforcerons de collaborer avec d'autres personnes ayant des points de vue beaucoup plus larges.

Dans le clip, Robert Steven présente le projet :

  • Objectif 
  • Activités 
  • Défis
  • Apprentissages 
  • Prochaines étapes 
  • Impact des travaux sur les projets futurs 

En savoir plus sur le Musée du portrait du Canada aujourd'hui :

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